Comment faire la différence avec un offboarding réussi ?

L’« onboarding », est un terme anglophone qui désigne tout ce qui est mis en place pour faciliter l’expérience collaborateur au sein de l’entreprise, et ce, dès son arrivée et sa prise de poste. A contrario, l’« outboarding »  ou « offboarding » s’intéresse à l’optimisation des conditions de sortie du salarié, lorsqu’il quitte l’entreprise. Cette étape est bien souvent négligée, alors qu’elle participe pleinement à l’amélioration de la marque employeur : il s’agit de l’image et de la réputation de l’entreprise, dans une période de pénurie de talents. La dernière impression que gardera le salarié est donc importante.

En effet, rien ne certifie que le salarié qui quitte aujourd’hui l’entreprise de sera pas amené à nouer plus tard d’autres liens avec celle-ci, que ce soit en tant que client, partenaire ou prescripteur, voire même ambassadeur. Il y a fort à parier qu’il parle de l’entreprise autour de lui, autant que cela se fasse de façon positive auprès de son réseau.

Quelques pistes pour optimiser  l’offboarding de ses salariés 

• Préparer les documents de sortie : certificat de travail, état récapitulatif de l’épargne salariale, reçu pour solde de tout compte, restitution du matériel, etc…
• Communiquer de façon transparente en informant l’ensemble des collaborateurs du départ du salarié
• Faciliter la transmission des dossiers en prévoyant une période de passation de relai entre le nouvel arrivant et celui en partance
• Prévoir un rendez-vous de bilan du parcours du salarié dans l’entreprise : son apport personnel au développement l’entreprise, ses missions et succès, l’environnement et les méthodes de travail, la relation avec les équipes et les clients les axes d’amélioration à envisager, les raisons de son départ, ses projets futurs, etc… Cela permet également au service RH d’améliorer les pratiques de l’entreprise et de préparer le recrutement du futur candidat.
• Remercier le salarié en reconnaissant ses réussites avec, le cas échéant, un moment convivial avec les équipes
• Garder contact avec l’ancien salarié : il pourrait continuer de travailler avec l’entreprise comme prestataire ou devenir un « salarié boomerang » (il s’agit de salariés qui partent se faire une expérience ailleurs, mais repostulent ensuite dans l’entreprise qu’ils ont quittée). Il existe également parfois des systèmes de cooptation ou des réseaux d’alumni permettant de capitaliser sur ces liens.

Toutes ces actions sont également essentielles pour les salariés qui restent :  bien gérer le départ d’un salarié est un message positif adressé au reste de l’équipe. Cela montre l’attachement de l’entreprise à ses collaborateurs, même lorsqu’ils ont décidé de partir.

Un offboarding réussi est aussi un levier de recrutement. C’est le moyen d’attirer de nouvelles recrues, qui pourraient avoir été convaincues par les commentaires positifs d’anciens ambassadeurs de l’entreprise. Le site Glassdoor permet de noter anonymement son entreprise, y compris après un départ.

L’offboarding se révèle par conséquent une stratégie efficace pour favoriser l’insertion professionnelle des candidats mais également pour l’entreprise qui peut ainsi valoriser son réseau socio-professionnel (création d’ambassadeurs à l’extérieur du groupe) et éventuellement miser sur de nouvelles opportunités de croissance.